Projet Bassia

Week-end du 5 et 6 septembre 2020

Photo : Alain au sommet du second puits du

gouffre de l'Aoueil.
Photo : Alain au sommet du second puits du
gouffre de l’Aoueil.

Ce week-end et malgré quelques désistements dus au virus, nous nous sommes retrouvés une dizaine de spéléos pour préparer l’acte 2 du projet Bassia. Toutes les structures parties prenantes sont représentées (CDS du Gers, des Hautes Pyrénées, Spéléo Minervois).

Dans un premier temps, il fallait faire le point sur les sorties d’eau potentielles de la future coloration du gouffre du Bassia. Le samedi matin, José, qui connaît parfaitement le secteur, nous conduit à la source du Vivier, exutoire le plus probable pour restituer le colorant. Dans la foulée, il nous indique plusieurs autres amorces de cavités pouvant être des exutoires de crue. On parle fluorimètre, calibrage, mesure de débit, quantité de colorant, durée du traçage et finalement tout le projet prend forme. L’après-midi, l’équipe gagne les hauteurs du massif pour repérer un circuit permettant de voir, grandeur nature, les principales caractéristiques géomorphologiques du massif. Malgré l’arrivée du brouillard nous parvenons à tracer une boucle à partir du col d’Artigueluz. Celle-ci, après avoir longé les crêtes du Bassia, permet d’identifier les principales couches géologiques concernées par notre étude (stratigraphie)ainsi la structure du massif avec une remarquable vue sur la charnière synclinale. Dans ce circuit, les morphologies karstiques ne sont pas en reste avec une variété de formes de lapiaz, des dolines et bien sur des gouffres creusés le long de strates quasi verticales. Cet itinéraire, si les conditions météo le permettent, sera l’un des supports de la partie géomorphologie qui sera animée par Christophe lors du stage d’avril prochain.

En soirée, nous nous retrouvons pour la plupart à la cabane du Pas de Teil pour continuer à préparer le projet et le stage mais aussi pour partager un bon moment de convivialité.

Le lendemain, le mauvais temps est au rendez-vous. Tandis qu’une équipe contourne le massif pour aller voir la résurgence de l’Oueil de l’Arros (versant ouest) et identifier les sorties d’eau, une autre retourne au gouffre de l’Aoueil (-125 m) afin de revoir le fond. Celui-ci n’offrant aucune perspective de continuation, les puits sont déséquipés.

La prochaine étape du projet consistera à terminer la topographie du gouffre afin de mieux comprendre les circulations, notamment dans les deux branches de -500 m et peut-être de pouvoir poursuivre plus loin l’exploration…  

CR : Patrick Degouve